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MISSION IMPOSSIBLE
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Bébert à gauche, traceur de la Bartavelle ardéchoise
St Marcel d'Ardèche
 


Ce dimanche, afin de pouvoir enfin pédaler tranquillement sans être agressé par les paparazzi de VTT 26. NET, j’ai été obligé de déployer des trésors d’ingéniosité. Un ami vétérinaire m’a fourni des doses massives de laxatif pour éléphant que j’ai subrepticement versé dans l’apéritif du samedi soir de Pico. L’effet escompté était au rendez vous, deux heures plus tard il s’avouait vaincu et me déclarait au téléphone faire l’impasse sur la Bartavelle de Bebert 07. Pour éloigner Laleu, j’ai eu recours à la complicité des Tandems qui l’ont attirés dans le Sud à l’Asphodèle de Rochegude. Pour m’assurer de l’absence de BobMarley, j’ai programmé un festival Reggae à Marseille. Une grande première s’offrait à moi depuis bien longtemps, une rando sans photo, sans vidéo. Enfin pouvoir dire toutes les conneries possible sans quelles se retrouvent sur le net dans les 48 H !!!!!! Embrasser les arbres sans faire la une de Viméo !!!! Seul le maître du barreau de Puy st Martin, Gyome le buissardier est de la partie. Mon Pico, fort marri de ses vicissitudes intestinales devait néanmoins confier dans le plus grand secret une mission à notre ténor du barreau : « faire couiner le Bartvador à la Bartavelle »

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        Arrivé à l’aube, nous enquillons le 47 Kms avec la sérénité de deux moines tibétains après six semaines de jeûnes et de prières. Le parcours 2010 reprend le départ de la grande boucle de 2009, mais comme cette année il ne pleut pas, c’est comme une découverte. Je vous rappelle qu’en 2009 sur ces même drailloux, nous avions croisé des saumons de montagne, plusieurs bancs de sardines et un certain Noë avec son drôle de bateau !!!! Je suis trop content d’avoir éloigné les Coppola de la HD, les Scorcèse de la GO PRO. Sous le regard étonné de l’homme de loi, je crie à tue tête, je franchis à pied le moindre obstacle, je ne retiens plus ma respiration et je ne cherche pas à rentrer mon ventre, nature, quoi !!!! L’avocat de la pègre de la Valdainne me regarde amusé, mais continue à mener bon train, le début étant plutôt roulant et tout à l’euphorie de ma nouvelle liberté, je prend sa roue et nous suivons le cours de cette belle Ardèche. Les première difficultés sont de simples formalités et nous nous enfonçons dans le maquis Ardéchois. Après quelques kilomètres de ce régime, la première vraie complication s’offre à nous sous la forme d’une bifurcation inopiné à angle droit qui part « dré dansl’pentu !!! » Le but du traceur étant probablement de nous proposer un passage proche de la verticale afin de pouvoir empiler naturellement tous nos cadavres en bas de cette descente. N’ayant plus la pression d’être en train de servir de sujet au tournage d’ushuaïa, je passe humblement ce passage à pied non sans avoir inspecté les lieux à la recherche d’une caméra cachée. Paranoia, quand tu nous tiens !!!!! Mon juriste moins timoré que moi franchira la quasi totalité sur le vélo, le bas de la descente étant rendu impraticable par l’enchevêtrement des corps et des tubes pliés. Sur les conseils avisés de mon conseiller juridiques, nous récupérons quelques pièces détachées de valeur au milieu des râles des agonisants.


-         « mais Maître, c’est mal ce que nous faisons !!! »


-         « que nenni BartVador, nous oeuvrons ainsi pour la protection de l’environnement »


-         « dans ce cas, je vais démonter cette magnifique tige de selle télescopique afin quelle ne pollue pas ce petit coin de paradis »


-         « et moi je vais de ce pas prendre ces merveilleux pneus tubeless dont vous me vantez les mérites »


Quel bonheur de bénéficier des conseils avisés d’un expert des lois, que de culpabilité inutile évité. C’est dans la plus totale sérénité que nous poursuivons ce parcours.

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Nous repassons à l’endroit des exploits 2009 de Pico/Candeloro, la dalle est sèche et la difficulté disparue. Je revois encore Pico gesticulant pendu à une branche et tenant son Trek dans l’autre bras. Le passage suivant est un grand moment, avec la marche qui le clôture qui semble encore s’être creusée depuis l’an dernier. Sur le peu de survivants qui accédent à ce passage peu de téméraires passeront et à ma connaissance encore moins franchiront cette dernière marche.


Nous entamons la zone des grosses montées « coup de cul ». Le défenseur de la veuve et de l’orphelin tout acquis à sa mission secrète se met à imprimer un train d’enfer, je serre les dents et c’est dans sa roue que j’atteins le sommet après que mon cardio ait plusieurs fois annoncé officiellement mon décès. Un single des plus rapide nous renvoie au fond d’une vallée et après quelques Kms nous atteignons le premier ravito. Le Vergés de la Drôme Provençale prétexte l’imminence d’un tsunami pour abréger mes libations et m’oblige à le suivre illico dans l’enchevêtrement des sentiers du plateau ardéchois, son allure est celle d’un professionnel dans le prologue du tour de France. Je ne dois mon salut qu’à des barres énergétiques cachées dans mon guidon. Les pierriers sont franchis tambour battant, les montées enchaînées sans pauses, les paysages ignorés, mon ténor du barreau semble sourd à mes suppliques, et ne me laisse aucun répit.


Pendant notre dernière rando, nos deux vidéastes qui n’étaient plus étanches, un se prenant pour Jean Paul Goddard et l’autre pour Lars Von Trier, m’avaient demandé de pédaler nu en hurlant à la mort le corps couvert de confiture de fraise. J’avais refusé bien sûr, le cachet proposé était insuffisant ! je me prend à regretter ces énergumènes, car ces nombreuses pauses photo et vidéo étaient bien propice à la récupération.


Mon avocaillon semble poursuivi par le conseil de l’ordre de la magistrature et il m’entraîne dans le tourbillon des singles de fonds de vallées de Saint Marcel d’Ardèche. Il me jette des coups d oeils furtifs et semble presque désappointé que je sois encore dans sa roue. Le deuxième ravito est survolé sous prétexte d’une épidémie choléra, je survit tant bien que mal en arrachant quelques feuilles par-ci par-là que je mâchonne en essayant de conserver mon souffle.


       Le Badinter du 11x34 est possédé par le démon, il imprime maintenant un train d’enfer, il m’invective pendant qu’il s’acharne sur son vélo. Il grogne des :


-         « tu vas lâcher prise rascal !!!! »


La bave aux lèvres, il coupe les virages, il déboise, les pierres fusent sous ses coups de pédales rageurs, le train s’accélère encore et sur la fin qui est plus roulante, nous atteignons des vitesses dignes de vielles mobylettes d’avant guerre.


Ca commence à bien faire, le compteur affiche 45 Kms et la salle polyvalente de St Marcel est en vue, tant mieux. Le Gps annonce 13,1 Km/h de moyenne, il me demande même de confirmer mon identité, il doute que ce soit moi à l’origine de cette moyenne, c’est vrai que je l’ai plutôt habitué à des résultats à un seul chiffre avant la virgule !!!!


Dépité, mon garde des sceaux Montilien m’avoue sa mission et téléphone à son commanditaire pour lui dire que sa mission a échouée. Aujourd’hui, c’était vraiment : « Mission Impossible »


 


Merci à tous les membres de l’équipe de Saint Marcel d’Ardèche pour ce très joli parcours et pour l’accueil sans faille à base de caillette et de bonne humeur.

BARTVADOR

le blog des Vélos club la Bartavelle ICI

Pas de vidéo...mais la vidéo  "la freeze à bébert" un peu plus bas où l'on retrouve l'ambiance de la Bartavelle

PS: les extrapolations de type flagrants délires ne sont que le fruit de l'imagination de l'auteur et ce dernier ne peut en être tenu pour responsable du fait de son incapacité à maîtriser le débit intellectuel emanant de son bocal à conneries, autrement dit la difficulté à gérer son incontinence psychotonique !
PICO
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