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On connaissait le brain de Spécialized qui commande l'amorto...et voilà que Cannondale étudie aussi la possibilité de greffer un cerveau sur ses suspensions !

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Après la vache folle, le VTT fou ?

Le projet Simon est le fruit d'une démarche particulière entreprise chez Cannondale avec la cellule "Area 88", à l'image de la Zone 51 où le gouvernement américain expérimente dans le plus grand secret. À l'origine de cette aventure technologique, la conviction d'un ingénieur que l'électronique peut avoir un rôle à jouer sur le contrôle de nos montures. Une idée suffisante pour que Stanley Song, diplômé en Electro-Mécanique, se penche sur une problématique particulière : qu'est-ce que l'électronique va permettre et que l'on ne peut actuellement pas obtenir sur les suspensions ? 


Prise en main du Simon :

Pour se faire une idée du fonctionnement réel du système, nous avons eu l'occasion de le tester quelques instants sur un sentier en bord de mer. 

À quoi ça ressemble ? C'est lourd ? 
200g pour la batterie prototype logée dans le pivot de direction, et dans les mêmes eaux pour l'électro-aimant logé dans la fourche. Le reste du système fait étrangement penser à un vulgaire compteur à vélo, tout simplement. À première vue, rien ne laisse penser qu'il est équipé d'un tel système. C'est en regardant dans les détails que l'on remarque les câbles électriques qui courent sur la fourche. À bout de bras, le vélo ne semble pas peser plus lourd qu'un modèle habituel. 

Comment se règle le système ? 
L'ordinateur de bord interroge le pilote sur son poids, pour lui indiquer ensuite la pression recommandée pour le ressort pneumatique. Un petit coup de pompe, et l'ordinateur propose de monter sur le vélo pour vérifier. La mesure du Sag se fait alors en temps réel. Une fois la pression correctement ajustée, l'ordinateur de bord se charge du reste : compression, détente, seuil de déclenchement... Tout est programmé, il n'y a plus qu'à rouler. 

En selle, que fait-on ? 
Au guidon à côté du shifter gauche, un joystick de commande comporte 5 positions : les 4 directions et la pression au milieu. Chaque direction permet de sélectionner un mode (XC, DH, AM, TM) qui correspond à la situation, le centre permet de bloquer la suspension. À l'écran, on retrouve ce schéma des 5 positions qui permet de s'y retrouver en cas de doute. C'est bien utile, le Joystick, encore à l'état de prototype, est quelque peu imprécis. Mais une fois ce petit souci réglé, plus besoin de rester les yeux scotchés sur l'écran : le Joystick se manipule comme l'on freine ou l'on change de vitesse habituellement. 

Comment réagit le système ? 
Trop rapide pour l'être humain, le temps de réaction du système parait instantané. Le blocage/déblocage de la suspension se fait sans temps mort. La différence entre gros et petits chocs permet d'adapter le comportement de la suspension en temps réel sur chaque aspérité du terrain, une réelle performance technologique qui se ressent. Un mode permet d'utiliser le seuil de déclenchement de la suspension. Le comportement paraît similaire au Brain de Specialized, le petit temps de réaction sur le premier choc en moins. 


L'avis du concepteur :

À l'occasion du Roc d'Azur, 2h durant, Stanley nous a présenté, raconté, décortiqué son projet en long, en large et en travers. Une discussion passionnante dont voici les bribes les plus intéressantes...



La suite ICI

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